Le déconfinement aura décidément fait des heureux, y compris les plus inattendus. Forcés de demeurer dans leurs cercueils depuis le 26 avril dernier, les vampires de Nocturne de sang, le thriller de Michel Pelini paru en numérique aux éditions Crin de Chimère, peuvent finalement pointer leurs crocs à la lumière blême de la lune. Et pour célébrer la sortie de la version papier, penchons-nous un peu (mais trop près tout de même) sur les premiers locataires de la collection Archelune...
Oubliez les vampires « végétariens » de Twilight. Oubliez Entretien avec un vampire et ce cher Lestat. Oubliez aussi le comte Dracula, quand bien même il vous apparaîtrait sous la plume élégante d'un Bram Stoker ou devant la caméra intraitable d'un Francis Ford Coppola. Les vampires de Michel Pelini ne se montrent pas plus séducteurs qu'ils sont séduisants, aucun dilemme moral ne les torture sous leurs caboches de macchabées : dans Nocturne de sang, nos amis suceurs de sang ont une corporéité, une épaisseur malsaine et une odeur qui ne l'est guère moins. « Organiques » : tel est le premier mot qui vient à l'esprit pour les décrire. Cruels et bestiaux, ils agissent en véritables démons, totalement affranchis dans la mort des limites d'une humanité qui ne les avait, il est vrai, que très peu encombrés de leur vivant.
Si vous vous sentez amateurs de sang frais, jetez-vous dessus !
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