« L'Impératrice des chimères », de Jérôme Camedescasse

Grand jour pour les éditions Crin de Chimère : ce 5 mars 2020 voit la sortie de leur tout premier roman, L'Impératrice des chimères, de Jérôme Camedescasse, publié dans la collection Castellar consacrée à la fantasy. Or, ayant eu le plaisir de corriger cet ouvrage, je ne peux résister à l'envie de vous faire partager mes impressions le concernant.

Si l'auteur se réclame de Tolkien, il n'a rien d'un énième épigone besogneux du créateur du Seigneur des Anneaux. Et si, à l'instar de ce dernier, Jérôme Camedescasse puise dans l'intarissable vivier des mythes et légendes d'Europe du Nord et de l'Ouest, il ne se contente pas de vagues copié-collés. Réutilisant des éléments bien connus des folklores celtes, germaniques et scandinaves (les berserks, les aes sidhe ou encore la banshee), il les réinvente à la lumière d'un univers authentiquement surprenant. Sa plume légère, plus proche de celle d'un David Eddings, mariant descriptions d'une vivacité extraordinaire et un humour léger, qui fait toujours mouche, nous immerge dans un monde supplicié, maudit, dont les malheureux habitants frayent avec une faune de cauchemar : la Chevelure de Hel. Un monde dont Jérôme Camedescasse nous dévoile un à un les versants les plus sombres, et qui n'est pas sans rappeler le « Fief » de Stephen Donaldson, le génial auteur des Chroniques de Thomas Covenant.

Si l'univers de L'Impératrice des chimères se révèle tout à fait original, il en va de même de ses protagonistes, réunis autour de l'honorable Tjor Noirelouve, parti pour conjurer la malédiction qui pèse sur la Chevelure de Hel. Là encore, l'auteur se plaît à stupéfier son lecteur, quand il ne le prend pas tout bonnement à revers : la noblesse supposée derrière l'équipée des compagnons de Noirelouve pourrait bien s'avérer tout aussi illusoire que les chimères suscitées sur leur chemin...

L'Impératrice des chimères est disponible dès aujourd'hui au format e-Book, ainsi qu'en précommande papier jusqu'au 9 mars. Jetez-vous dessus !